top of page

Bariloche - El Bolson: mesaventures...

  • hastamendoza
  • Nov 29, 2015
  • 15 min read

¡Hola a todos!

Quelques nouvelles maintenant que nous sommes arrivées a El Bolson, premiere etape de notre traversée patagone.

Nous avons quitté Bariloche le jeudi 12 novembre apres 2 semaines de préparation du matériel et des chevaux chez Pauline et Calili, qui habitent a l’exterieur de la ville dans un cadre magnifique, bordé de rivières et de belles falaises. Pauline a également réalisé un voyage a cheval il y a 2 ans et elle a tellement aimé les grands espaces argentins qu’elle y est restée. Quel changement de vie!! Nous sommes chanceuses de pouvoir bénéficier de tous ses bons conseils avant de partir.

Nous avons vraiment hate de nous mettre en route, nous nous sentons pretes et les chevaux sont en forme, grace a la bonne herbe et a l avoine qu’ils degustent depuis que nous les avons achetés.

La veille du depart, il reste quelques petits details a regler, nous découvrons notamment que le chien a mangé les renes du filet de Charlotte V ! Nous faisons une balade avec le cheval de bat pour voir comment il réagit… Eh bien il décide de se carapater au bout de 15 minutes et rentre tout droit à son champ, avec la longe qui traine derriere… Motivé notre Huca !!

Jeudi 12, c’est donc le jour J, et le début de beaucoup, beaucoup de mésaventures !! Nous en voulions, nous sommes servies!!

Nous sellons les chevaux et tout se passe bien…jusqu’a ce que Mantecol commence à avoir peur du vent (oui oui) et arrache toute la clotûre à laquelle il était attaché et l’emporte 10m plus loin…!! Oups ! Il fallait bien marquer le coup pour notre départ !

Ensuite, superbe journée sur une piste large et facile a suivre, d’autant plus que nous sommes deja passées en reconnaissance par ici. Les chevaux avancent bien, nos affaires tiennent en place, et Huca notre cheval de bât ne bronche pas malgré sa lourde charge (environ 70 kg, pourtant nous avons largué un maximum d’affaires, dont une tente et nos matelas gonflables car les tapis des chevaux en mouton font bien l’affaire). Le soir, nous campons dans un endroit magnifique. Alors que nous installons les chevaux dans un champ devant une maison que nous pensions vide, un monsieur sort de celle-ci. Oups, les squatteuses prises sur le fait ! Heureusement il est super gentil et ca sera la derniere personne que nous verrons en 8 jours. Malheureusement il est sourd-muet alors notre espagnol ne progresse pas vraiment...!

Diner au coin du feu et bonne nuit dans nos tentes, rassurées de savoir nos chevaux en sécurité dans un champ fermé.

Jour 2, vendredi 13 novembre

Le chien de Pauline et Calili, Wengelen, nous a suivies malgré nous. Nos “a casa!” restent sans effet et têtu comme il est, ce border collie se cache dans les buissons et réapparait de temps en temps, mais nous ne parvenons pas à le semer. Il restera donc avec nous pendant les 15 jours jusqu’a El Bolson, sauf que nous n’avons pas de nourriture pour lui puisque nous avions prévu 10 jours de provisions, en se fiant aux gauchos locaux qui font le meme trajet en 4 jours.

Il a réussi à chasser une fois un lapin, mais c’est tout. Nous lui avons donné les restes d’un poulain mangé par un puma un autre jour, et il s’est contenté de quelques vieilles carcasses de vaches pour la fin du voyage.

Aujourd’hui, pas de probleme particulier (eureka!), nous suivons encore un beau chemin en terre. Nous traversons notre premiere grosse riviere avec un petit peu d’apprehension au debut car le courant est fort. Qui veut se lancer en premier pour voir si ça passe ?! Nous passons finalement tous sans se noyer !! Les chevaux sont prudents, ont beaucoup d’instinct et le pied sûr, nous pouvons leur faire confiance !

Nous campons dans un puesto abandonné. Un peu glauques toutes les cabanes en ruine, mais au moins il y a un champ fermé pour les 4 chevaux et beaucoup d’herbe. Le réchaud ne marche pas bien, nous cuisinons donc les legumes sur les braises du feu, miam!

Nous sommes alors à des lieues de s’imaginer le drame qui se déroule en ce moment à Paris. Nous entendrons parler des attentats qu’une semaine plus tard.

Jour 3, samedi 14 novembre

Pas tres reposant de dormir a cote des chevaux, on a l’impression qu’ils vont se prendre les pieds dans nos sardines toutes les 5 minutes! Nous mettons du temps a partir ce matin, c’est tellement long de tout ranger, de prendre le petit-dej avec un rechaud capricieux, de charger les chevaux, de peser les caisses... Nous esperons nous ameliorer vite !

La route est belle. Heureusement que nous avons passé 2h a reconnaitre le chemin hier soir car le sentier est super difficile a trouver ! L’apres midi nous arrivons tot a un endroit pour camper avec riviere et bonne herbe pour planter les tentes. Charlotte V et Capucine partent repérer le chemin pour demain avec leurs 2 chevaux, a travers les broussailles et les marecages. Sauf que, ni une ni deux, en voyant ses copains partir, Dadirri, le cheval de Charlotte S, se detache, traverse le rio tout seul avec force de hennissements et rejoint l’autre partie de l’equipe...avec la selle sous le ventre ! Charlotte V s’occupe de tout lui remettre sur le dos, le laisse 5 secondes, et voila notre Dadirri qui repart sans demander son reste en sens inverse au grand trot... Nous courrons derriere et le retrouvons arreté, une fois de plus la selle sous le ventre...dans une riviere !! Avec les 15 kg de sacoches qui trempent dans l’eau... Fou-rire, nous n’arrivons meme pas a rassembler nos dernieres forces pour tout remettre en place ! Nous retournons au campement, chaussures a la main pour traverser le rio a pieds, ouille l’eau glacée pique les pieds !

A peine les tentes installées, le rechaud en marche pour la polenta et le linge pendu, voila que Django, Mantecol et Dadirri ont l’excellente idée de traverser la riviere a l endroit le plus profond pour aller manger sur l’autre rive. L’herbe est toujours plus verte ailleurs ! Noon revenez !!! Nouveau fou-rire, ils vont finir par avoir notre peau ! Au secours, nous ne voulons pas nous noyer en traversant une eau à 5 degrès max ! Finalement Charlotte V se jette a l’eau et courageusement va les chercher en evitant les endroits les plus profonds. Pour cela elle doit traverser tout un bosquet alors qu’elle est pieds-nus...

Fin des mésaventures pour aujourd’hui. Il est grand temps de se reposer, mais malheureusement nous ne dormons que sur une oreille, réveillées par le moindre bruit.

Jour 4, dimanche 15

Victoire, lorsque le réveil sonne à 6h30, tous les chevaux sont du bon côté de la rive! Ils sont tous tranquilles, avec leurs entraves pour Mantecol et Dadirri, et attachés aux piquets pour Huca et Django. Nous nous habillons chaudement (le plus dur moment de la journée: sortir de son sac de couchage et remettre des habits plein de poussière!) et une demi-heure plus tard, que voyons-nous? Mantecol et Dadirri qui traversent la rivière super profonde et à l’endroit où le courant est le plus fort, avec leurs entraves ! De nouveau, on se regarde et on ne peut s´empêcher d´éclater de rire! On se jette sur le sac d´avoine et nous voila de l´autre cote de la rive avec nos musettes remplies d´avoine, à essayer de les appater...sans succes! Ils nous regardent mais ne bougent pas d´un poil les gros malins! Quel fou rire! Django heureusement est resté attaché et va servir à Capucine de radeau pour aller les chercher sur l’autre rive.

Ce n’est que le début d une tres longue journée. Aujourd’hui nous devons franchir le col enneigé, la partie la plus difficile du trajet. Il faut être redescendues avant la fin de la journée pour pouvoir camper car le sol volcanique de la montagne ne permet pas à l’herbe de pousser et il fait très froid. Nous grimpons en marchant a côté des chevaux car l’ascension du col est rude. Nous sentons que nous montons bien en altitude, l’air se fait plus frais et plus rare. Les paysages qui s’étendent à nos pieds sont à couper le souffle, vallées verdoyantes au fond desquelles serpente l’eau bleue-transparente du Rio Pichileufu. Les montagnes parsemées de neige bordant les vallées s’étendent à perte de vue, telles des murailles infranchissables se dressant face aux rafales de vent.

En arrivant au sommet du col, nous sommes bouche-bée. La vue est spectaculaire. Nous avons l’impression d’être sur un des toits de la Cordillère des Andes. Nous sommes entourées par la neige et les roches volcaniques. Au Sud, au fond de la vallée, lointaine, s’étend un cours d’eau. Il va falloir que nous réussissions à le rejoindre pour s’extirper de cet environnement extraordinaire, mais ô combien menaçant.

Nous marchons 8h à flanc de montagne, mais nous avons du mal à trouver un chemin, aucune trace d’animal n’est là pour nous donner des indices. Les chevaux sont exemplaires, ils traversent la neige dans un calme olympien alors qu’ils s’enfoncent à chaque pas jusqu’aux genoux et que la descente est très éprouvante pour eux. Leurs fers sur les sabots ne leur donnent pas de bonnes prises, ils doivent contrôler chaque foulée. Pitié que nous ne soyons pas ensevelis dans une crevasse !! Nous traçons un chemin en évitant les marécages et les broussailles. Au bout d’un moment nous sommes coincés car il faut que nous traversions absolument la rivière pour passer sur l’autre versant, mais nous n’arrivons pas à descendre suffisamment, des obstacles naturels se dressent sans cesse sur notre route. Finalement, grace a Charlotte S partie à pieds en reconnaissance, nous faisons descendre les chevaux un par un par la falaise. Ensuite, nous devons remonter en selle pour nous faufiler dans la riviere en évitant les branches basses qui la bordent et manquent de nous décapiter à chaque pas. Il n’y a qu’un endroit possible pour sortir de l’autre côté, Capucine part débroussailler en premier avec Mantecol mais malheureusement cela n’empêchera pas Charlotte V de se prendre un tronc en plein dans le genou. L’arnica est notre meilleur compagnon de voyage !!

Nous sommes exténuées, les chevaux aussi. Nous campons dans une vallée balayée par les vents, à côté d’une riviere. Il fait très froid mais nous sommes très loin de se douter qu’il va neiger dans les jours suivants !

Apres avoir planté les 2 attaches au sol de Django et Huca, dans des endroits où l’herbe est bien verte (ils sont quand-même bien chouchoutés!), et entravé les 2 autres aux antérieurs, nous nous réfugions dans nos tentes qui menacent à chaque minute de s’envoler à cause des rafales de vent qui s’engouffrent sous le double-toit. Ca fait un bruit fou et ca effraie Mantecol qui est assez peureux et phobique des bâches qui volent au vent! Tant bien que mal, nous nous endormons, à bout de force après une rude journée et les nuits précédentes peu réparatrices.

Jour 5 - Lundi 16 novembre

1h du matin - Huuuiiiiiiiiiiiiiiii: hennissements stridentissimes de Django. Oh non pitié, pas envie de se lever, il fait beaucoup trop froid dehors et nous sommes en plein sommeil profond. Mais il insiste, ca a l’air urgent. Nous sortons une tête dehors, aussitôt transie de froid. Catastophe, il manque trois paires d’yeux qui devraient briller a la lueur de la lampe frontale... Seul Django est encoe à son piquet. Noon ! Nous essayons d’aller a la recherche des fugitifs mais il n’y a pas de lune et nous nous prenons sans cesse les pieds dans les terriers des lièvres et dans les taluts. Django nous guide d’un pas assuré vers le Nord et hennit dans cette direction, les chevaux doivent être par la-bas maisDjango marche trop vite, s’excite, nous hurle dans les oreilles, et nous ne voyons rien. Impossible de poursuivre les recherches cette nuit, nous allons finir congelées et mangées par un puma. Pire nuit.

A 6h, à nouveau hennissements de Django, et cette fois-ci il obtient une reponse un peu plus lointaine. Espoirs. Serait-ce un de nos voyous qui reviendrait ? Eh non, c’est un troupeau de chevaux sauvages qui passe par-la. Grrh. En plus il recommence a pleuvoir. Ca va etre une dure journee et nous avons hate de quitter ce lieu difficile.

Pourtant, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Capucine part au Nord escalader une colline pour avoir une meilleure vue sur la vallee et eventuellement reperer nos 3 fugitifs. Les Charlotte partent au Sud, l’une a pieds, l autre a cheval sur Django. Du cote de Capucine, rien a part un puma qui pend a un arbre, sans doute accroché là par un homme, seule trace de vie humaine! Soudain, Django surgit en bas d’une colline, sans sa cavaliere (Charlotte V) sur le dos, et sans selle! Tres mauvais signe. Il part au galop sur l autre versant et s enfonce dans la foret. Panique, qu’est-il arrivé a Charlotte ?? Vite, partir a sa recherche et aller chercher le telephone satellite en cas d’urgence. Ouf, plus de peur que de mal,Charlotte est saine et sauve, elle a fait une petite chute et elle a juste “les dents de devant qui sont rentrées dans la gencive, mais qui sont redescendues”... Oula elle a dû tomber sur la tête en fait !! Elle nous sauve notre matinée car c’est elle qui a repéré avec les jumelles les 3 chevaux qui avancent au loin sur un sentier qui s’enonce entre 2 montagnes. Ils ont au moins une heure d avance sur nous. Nous nous lançons à leur poursuite. Leurs traces de sabots appaaissent clairement sur le sentier, ce qui nous aide bien. Au bout de 2h de marche, nous retrouvons Huca, le gourmand, coincé dans un buisson avec sa longe. Puis, un kilometre plus loin, Dadirri et Mantecol qui nous attendent sagement sur une colline. Cette histoire aura duré 4h mais se termine par une victoire !

L’apres-midi, les Charlotte partent chercher Django et remontent sa trace jusqu’au col enneigé que nous avions traversé hier. Il a dû marcher vite et fait marche arriere. Malheureusement elles reviennent bredouilles. Mauvaise journée. Pour couronner le tout il pleut, nous sommes sales, nous avons les mains noires de mazout qui ne part pas et ce soir le réchaud ne s’allume pas. Nous sommes réduites à manger sous la tente des pâtes au ketchup froides. Il commence ensuite à neiger et le vent se lève encore, ce qui fait peur aux chevaux. Ojala, qu’ils soient la demain matin ! Cerise sur le gâteau, une araignée a élu domicile sur l’oreiller de Capucine, c’est le drame !

“Vous tiendrez jusqu’a ce qu on vous relève” !!

Jour 6 – Mardi 17 novembre

Ah il a neigé toute la nuit, les tentes sont congelées. Surprise surprise, les chevaux sont-ils tous la? Nous n’osons pas regarder... Misere, il manque Mantecol et Dadirri... L’inquietude est finalement de courte durée, ils se sont détachés et sont juste un peu plus loin. Nous mettons du temps a partir car nos doigts sont congelés, ainsi que les longes et meme le torchon et l’huile d’olive. Nous installons les affaires de Django (tapis, selle, cojinillo...) sur le bât. Enfin nous partons de ce lieu certes époustouflant mais ô combien maudit. Du coup, nous sommes à pieds, car les sacoches de Charlotte V sont sur la selle de Mantecol et nous n’avons qu’un cheval montable. Nous essayons d’avancer vite, passons les collines les unes apres les autres. Il n’y a pas de sentier tout tracé donc il faut souvent se frayer un chemin dans les broussailles, ce qui n est pas pratique avec notre cheval de bat de 5 metres de haut avec ses 3 sacs au-dessus des caisses! Nous suivons les traces des chevaux sauvages et des cerfs, qui se perdent au bout d’un moment dans la foret. Impossible de traverser celle-ci, trop pentue. Bouh nous sommes perdues ! Nous revenons sur nos pas et retrouvons des traces qui descendent. Nous prenons le chemin des cerfs qui descend a pic jusqu’a un beau lieu de camping.

Vers 19h, une fois les chevaux desselles, Capucine part en reperage pour trouver le chemin du lendemain. Pour l instant nous sommes completement perdues, entre versants infranchissables, forêts de tous cotés et grosse riviere qui, pour la passer, nous oblige a faire des allers-retours avec nos 2 chevaux montables pour ne pas se mouiller les jambes...Toujours aucune indication sur la carte ni sur le GPS.

Du mercredi 18 novembre au jeudi 25 novembre

Mercredi matin, nous nous réveillons sous une couche de 10 cm de neige qui recouvre les tentes. Difficile de trouver notre chemin dans ces conditions car la neige efface les traces des animaux. Notre cheval de bât ne pourra pas grimper sur les montagnes environnantes avec ses fers qui le font glisser. Nous craignons qu'a force d'attendre, la tempete de neige s'empire.

Heureusement, vers midi la tempete s'estompe et nous pouvons nous mettre en route, en repartant vers les traces apercues hier. Ouf, elles nous mèneront a bon port pendant 3 jours.

Nous sommes recueillies au bout de 8 jours sans voir âme qui vive par une famille qui habite dans une maison du bout du monde, avec ses chevaux comme seul moyen de transport, et ses chevres pour manger. En une minute, ils déchargent nos chevaux, installent nos affaires dans une caravane au fond du jardin et nous servent un dejeuner brulant. Le reve. Nous ressemblons un peu a Jean Valjean...on se jette comme des morfales sur la nourriture car nos repas rationnes nous ont laissées sur notre faim surtout ces derniers jours! On avale l'assiette en deux secondes, et quelle joie de voir qu´a peine notre assiette terminee, ils nous en resservent une autre! Ils nous disent de rester autant de temps qu'on veut.

C´est l´occasion de recuperer et recharger les batteries (humaines bien-sur, l'electricité n'arrive pas jusque lá !). Les conversations a notre arrivee tournent beaucoup autour des pumas...car nous venons de traverser une des zones les plus peuplees de pumas!

Effectivement, la veille d´arriver chez eux, nous tombons sur un poulain mort dans un arbre...ou plutot des morceaux de poulains avec les anterieurs dans un arbre et les posterieurs dans l´autre! Oh qu´il est mignon le matou! Et Charlotte trouvera des traces de puma en cherchant les traces de Django une semaine plus tot! Heureusement, on n´en croisera pas...meme si au fond de nous, ca nous aurait bien fait delirer d´en voir un (de loin de preference!).

Au bout de 4 jours de gavage nous reprenons enfin la route et arrivons chez leur fille. Nous les aidons a trier les chevres.

Tout se passe bien jusqu'à ce qu'ils pendent leur chien a un arbre devant nos yeux parce-qu'il a tué un mouton avec notre border collie. On a toutes les trois le coeur retourné. Nous leur rachetons leur mouton et déguerpissons le plus vite possible, accompagnées de Manuel le fils qui nous accompagne pour un troncon difficile a travers la montagne.

Les paysages au coucher du soleil sont magnifiques. L´ambiance reste cependant un peu glauque surtout quand sur le chemin, nous croisons deux cadavres de chevaux et traversons des forets d´arbres morts. Heureusement, nous arrivons a la tombee de la nuit chez Jorge, ou nous pouvons camper dans le pre au milieu des chevaux. Manuel est d´une efficacite incroyable. A peine arrivees, le feu est deja allume avec la parilla (la grille pour cuire la viande) sur laquelle grille deja un gros morceau de viande, cotelettes de chevres accompagnee d´une bouilloire pour le mate! On se fera un pur diner en compagnie des deux gauchos, qui sont ravis d´avoir trois filles a leurs cotes!

Le lendemain, Jorge nous allume le feu pour le petit dejeuner et essaye a tout prix de nous convaincre de rester!! On fait un compromis et on reste pour le dejeuner et pour l´aider avec les chevres. On reussit a decoller a 16h pour continuer notre periple. Derniere nuit en compagnie de Manuel qui nous etonne de plus en plus. Manuel est un vrai magicien et nous surprend en sortant de sa monture une parilla portable (qu´il aura cale sous sa peau de mouton) et six saucisses chorizo avec du pain (certainement enfouies au fond de ses mini sacoches) pour le diner. La viande est vraiment la base de leur alimentation et un repas sans viande n´est pas envisageable! Il n´a par contre pas de tente et il se construit un abri a ras le sol avec notre bache...a la guerre comme a la guerre!

A 2h du matin, nous sommes reveillées par le chien qui aboit, et des bruits de sabots qui traversent la riviere. En 10 sec nous sautons hors du sac de couchage et allons voir les chevaux (les reflexes se developpent!). Ouf, les nôtres sont là, les fugueurs sont ceux du gaucho qui nous accompagne quelques jours. On perd pas de temps et direct allons reveiller Manuel, qui ouvre les yeux et se marre quand on lui dit qu´on trouve pas ses chevaux. Pas stresse! On selle le cheval de Charlotte et il part direct a la recherche des deux juments. Un quart d´heure plus tard, on l´entend revenir avec tous les chevaux...efficace le bonhomme!

Deux jours plus tard, nous arrivons enfin a El Bolson, accueillies par Martin et Mariela qui ont une ecole de parapente. Le printemps a enfin pointe son nez. Tout est en fleur, il y a des productions agricoles partout...on va pouvoir faire le plein de fruits et legumes qui nous manquent un peu apres un regime peu equilibre a base de viande et de pain! Quel bonheur de dormir dans un vrai lit et prendre une vraie douche chaude!

Donc voila, apres maintes péripéties et un record de lenteur battu, nous sommes enfin arrivées a notre premiere destination avec nos trois chevaux et Wongelen, le border collie qui nous a suivi depuis le debut, apres s´etre echappe. Nos objectifs pour notre etape: lancer les recherches (par la radio nationale, et en communiquant avec tous nos contacts) pour retrouver Django, notre dernier cheval, recharger les batteries, faire quelques courses, du menage et quelques reparations.

Nous vous tiendrons au courant pour le prochain depart, probablement la 2eme semaine de décembre !

PS: nous sommes le 1er décembre, et, VICTOIRE, nous avons retrouvé Django, perdu depuis 2 semaines dans les montagnes ! Un gaucho l'a repéré près d'une rivière que nous avions traversée au début du voyage ! Nous sommes super soulagées et tellement reconnaissantes de l'aide apportée par les locaux qui nous ont consacré des heures et des heures pour nous aider dans les recherches !

After 15 days of travel, we finally arrived safely in el Bolson yesterday. It´s been intense two weeks of adventure, with lots of sun the first few days but then finding ourselves waking up with 10cm of fresh snow on the morning on day 6, crossing many rivers, losing three horses at 2am in the morning but luckily finding them on the next day, having our fourth horse escape on that same day we were looking for them (we are doing everything to find him now) which meant we had to finish the journey walking, getting invited to stay over for a few days at a local family that gave us food and a bed to recover from those harsh days, getting escorted by the son of this same family for two days across mountains who cooked us asado meat on the fire, finding a dead foal in a tree eaten by a puma, and all those adventures accompanied by a border collie named Wongelen, who escaped from his house to follow us!

December 1st...victory...we found Django, lost for two weeks in the mountains. A local gaucho spotted him nearby a river where we camped at on our second night. What a big relief! We are very grateful for the help received.


 
 
 

Comments


Featured Posts
Recent Posts
Archive
Search By Tags
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page